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Site Gallo-romain

Un Musée et un centre de recherche en archéologie (unique en Picardie). Situé à 2,5 kilomètres au sud du bourg de Breteuil, entre la route de Beauvais et celle de Saint-Just-en-Chaussée, le site antique de Vendeuil-Caply s'étend sur près de 130 hectares (extension maximale des structures repérées par l'archéologie aérienne) et également une partie des communes limitrophes de Beauvoir et de Saint-André-Farivillers.

Le mont Catelet, au nord-est, culmine à 140 mètres et couvre une vingtaine d'hectares. Ses pentes ne sont escarpées que sur sa face sud.

Le Calmont, au sud-ouest s'élève à 152 mètres. C'est une vaste éminence boisée qui couvre environ 60 hectares. Ses pentes sont très abruptes ; un peu plus douces au nord. Il est rattaché, à l'est, au grand plateau par un passage étroit.

La vallée Saint-Denis, ou Valendon, est aujourd'hui une vallée sèche, qui s'étend entre ces deux collines, suivant un axe est-ouest.

Le Froid-Mont culmine également à 152 mètres, présente à l'aplomb du Val Saint-Denis, les mêmes abrupts naturels, en arc de cercle, que ceux bien visibles du Catelet.

Si la source de la Noye se trouve actuellement au nord de la vallée, dans l'antiquité la rivière naissait à huit kilomètres de là, au sud-ouest, passant au pied du Calmont. Un réseau d'affluents accompagnait cet ancien cours ; l'un contournait le flanc sud du Calmont, tandis qu'un autre parcourait d'est en ouest la vallée Saint-Denis. Ainsi le Calmont était entouré sur ses trois côtés par un cours d'eau et des marais. C'était donc une position bien pourvue en défense naturelle.

Le Calmont comportait certainement un oppidum (camp fortifié gaulois). Des traces de défense artificielles y ont été observées, mais les recherches décisives restent à effectuer. C'est donc dans la vallée Saint-Denis que s'installera l'essentiel de la ville gallo-romaine. La surface occupée par celle-ci correspond à peu près à la surface d'un rectangle de 1200 mètres de longueur et à une largeur supérieure à 1000 mètres.

Le texte le plus ancien faisant état des vestiges du site remonte à la fin du XVIe siècle. Il s'agit d'un rapport rédigé en 1574 à la demande du Prince de Condé, Seigneur de Breteuil.

Au XVIIe siècle, le site est surnommé "Pérou des Antiquaires" tant on y trouve d'objets pour enrichir les collections de certains cabinets privés, tel celui de Sully, seigneur de Vendeuil. C'est Louvet, un historien de la région qui le premier observa dans les champs de céréales le tracé des rues. Au début du XIXe siècle, Jacques Cambry, premier préfet de l'Oise et féru d'histoire, y fit faire des recherches. On lui doit les premières gravures et descriptions de mobilier ainsi que quelques observations au sol. En 1843, l'abbée Devic publie une importante étude, bien commentée et complétée d'un plan de ses observations. Quoiqu’imprécis, on distingue sur ce plan : la voie de Beauvais à Amiens, la colline du Catelet et la Vallée Saint-Denis. On y note l'emplacement du grand théâtre, l'existence d'un bosquet attestant que ce fut là le dernier endroit de la ville antique à être remis en culture. Des recherches fragmentaires se poursuivirent jusqu'à la veille de la première guerre mondiale où fut signalée l'existence d'un théâtre et de thermes. C'est un cliché aérien, réalisé par l'I.G.N., en 1955 qui est à l'origine des recherches menées sur le terrain dès 1956. Ce cliché a été complété par ceux de Roger Agache et de François Vasselle. La compilation de ces vues aériennes, les observations réalisées au sol et les sondages ont donné l'opportunité des premières fouilles archéologiques en 1956. Ces fouilles menées sans discontinuité durant trente années, de 1956 à 1986, sous la direction de Gérard Dufour ont permis des découvertes importantes, d'abord sur le petit théâtre puis sur le grand théâtre, avec l'aide précieuse de l'association des amis de Vendeuil-Caply. Ces travaux ont permis d'exhumer des bâtiments qui nous sont permis de voir encore aujourd'hui. Un musée archéologique, d'abord situé sur Breteuil, est maintenant l'objet d'un ambitieux projet sur Vendeuil-Caply pour une ouverture prévue en 2011.

La colline du Catelet, au nord, est l'un des ensembles les plus remarquables du site. Un camp romain probablement de l'époque césarienne, occupe une surface d'environ 10 hectares. Il est muni d'une porte, titulus, et possède un système complexe de défenses secondaires. Une double voie enterrée permettait son ravitaillement.

Le petit théâtre, partiellement fouillé, est une construction modeste. Son plan se présente sous forme d'un demi-cercle prolongé de deux droites parallèles. Son diamètre est d'environ 73 mètres. La partie inférieure de la cavea (demi-cercle des gradins) et l'orchestra (zone centrale du théâtre) étaient excavés dans le sol naturel (craie), tandis que le reste de la cavea reposait sur un remblai que maintenait extérieurement le mur périphérique. Il est probable que seul le bas de cette cavea comportait des gradins, le reste n'étant peut-être qu'une pente herbeuse. La construction de ce monument serait datable du quart du Ier siècle après J.-C.


En 2007, dans le cadre des lois portant sur la décentralisation, le Conseil général de l'Oise a confirmé son intérêt pour le théâtre gallo-romain de Vendeuil-Caply qu'il s'est vu attribuer en pleine propriété par l'État[7]. En 2010, est érigé un Musée dont l'instigateur est la Communauté de Communes des Vallées de la Brêche et de la Noye. Celui-ci se situe à deux cent mètres du théâtre. Il est géré depuis par la Communauté de Communes de l'Oise picarde, nouvelle dénomination.

 Le Musée est ouvert au public depuis le 4 juin 2011.

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